
La première réglementation énergétique et environnementale… Elle poursuit des objectifs d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs, de réduction de leur impact sur le climat (prise en compte des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie des bâtiments) et de leur adaptation aux conditions climatiques futures (renforcement du confort d’été).
Ainsi, elle amènera à une amélioration de la conception bioclimatique des bâtiments, elle renforcera la performance de l’enveloppement du bâti, elle favorisera le recours aux énergies renouvelables et peu carbonées et aux matériaux ayant une faible empreinte carbone, notamment ceux qui stockent du carbone.
À destination Des bâtiments à usage d’habitation, puis étendu aux bureaux et enseignement primaire ou secondaire dans quelques mois et enfin aux bâtiments tertiaires plus spécifiques. Elle est entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2022 et remplacera progressivement la RT 2012.
L’enjeu est de concevoir et construire les futurs lieux de vie des Français en poursuivant trois objectifs majeurs portés par le gouvernement :
un objectif de sobriété énergétique et une décarbonation de l’énergie ;
une diminution de l’impact carbone ;
une garantie de confort en cas de forte chaleur
Quels sont les objectifs de l’évolution réglementaire ?
La réglementation environnementale des nouvelles constructions de bâtiments (RE 2020) est entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2022 et remplacera progressivement la réglementation thermique 2012 (RT 2012).
La RT 2012, en réponse au Grenelle de l’Environnement (2009), a eu pour objectif de généraliser les bâtiments basse consommation au travers d’une obligation de maîtrise des besoins et des consommations énergétiques et d’un objectif de performance sur le confort d’été.
La RT 2012 a également introduit une exigence de recours aux énergies renouvelables pour les maisons individuelles
La RE 2020 répond à la loi de Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV 2015) et à la loi Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN 2018) à travers la poursuite des objectifs d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs, de réduction de leur impact sur le climat (prise en compte des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie des bâtiments) et de leur adaptation aux conditions climatiques futures (renforcement du confort d’été).
Quels sont les bâtiments concernés ?
Dans un premier temps, la RE 2020 s’appliquera à la construction de bâtiments ou parties de bâtiments à usage d’habitation. Dans un second temps, quelques mois plus tard, elle sera étendue aux bâtiments ou parties de bâtiment à usage de bureaux, ou d’enseignement primaire ou secondaire. Comme pour la RT 2012, ces usages seront complétés par d’autres activités tertiaires plus spécifiques dans des textes réglementaires complémentaires avec un an de décalage environ.
La RE 2020 s'appliquera également aux constructions ne requérant pas de permis de construire ou de déclaration préalable. Des adaptations des exigences sont prévues pour les constructions et extensions de petites surfaces, ainsi que pour les constructions provisoires, avec un calendrier décalé (les dispositions RT 2012 restent applicables jusqu’à l'entrée en vigueur de ces adaptations prévues pour la RE 2020).
En revanche, la RE 2020 ne s’appliquera pas aux bâtiments situés dans les départements d’outre-mer
Contexte et enjeux de la RE 2020
Le respect des engagements de la France pris dans la lutte contre le changement climatique, récemment réaffirmés dans la loi Énergie Climat, suppose que la France atteigne la neutralité carbone en 2050.
L’un des principaux leviers est de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire).
En effet, en 2018 ce secteur représente près de 43 % des consommations énergétiques nationales, ce qui en fait le plus gros consommateur d’énergie en France parmi tous les secteurs économiques, et près de 19 % des émissions de gaz à effet de serre, pour la seule phase d’utilisation des bâtiments.
La RE 2020 remplace la RT 2012, elle n’est plus une réglementation seulement thermique, mais une réglementation à la fois énergétique et environnementale.
Des objectifs énergétiques et environnementaux consolidés par la loi ELAN
Consolidés par la loi « Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique » (ELAN) publiée en 2018, les objectifs de la RE 2020 sont les suivants :
Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et la baisse des consommations des bâtiments neufs. La RE 2020 va au-delà de l’exigence de la RT 2012, en insistant en particulier sur la performance de l’isolation quel que soit le mode de chauffage installé, grâce au renforcement des exigences sur l’indicateur de besoin bioclimatique (dit « Bbio »). Elle introduit également de nouveaux indicateurs pour inciter au recours d’énergies renouvelables.
Diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment sur son cycl
e de vie, de la phase de construction à la fin de vie (matériaux de construction, équipements), en passant par la phase d’exploitation (chauffage, eaux chaude sanitaire, climatisation, éclairage…), via une analyse en cycle de vie. Ceci permet d’une part d’inciter à des modes constructifs qui émettent peu de gaz à effet de serre ou qui permettent d’en stocker tels que le recours aux matériaux biosourcés. D’autre part, ceci limite la consommation de sources d’énergie carbonées.
Garantir aux habitants que leur logement sera adapté en cas de forte chaleur en introduisant un objectif de confort en été. Les bâtiments devront mieux résister aux épisodes de canicule, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique.
Impacts environnementaux pris en compte dans la RE 2020
L’analyse de cycle de vie, introduite dans la RE 2020 est une évolution réglementaire importante. Elle permet d’évaluer différents impacts environnementaux d’une nouvelle opération de construction.
Le bâtiment est un ensemble constitué des matériaux mis en œuvre pour sa construction mais également des énergies consommées pendant son utilisation, par exemple pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire ou l’éclairage. C’est pourquoi il est plus facile de décomposer le bâtiment en cinq catégories qui constituent ce que l’on appelle des « contributions » aux impacts environnementaux.
La performance énergétique
Comme la réglementation thermique de 2012 (RT 2012), la RE 2020 met en application un principe de base, la sobriété énergétique : l’énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas.
RT 2012 = CONSTRUCTION BBC
RE 2020 = CONSTRUCTION PASSIVE
Dans cet esprit, l’indicateur sur les besoins énergétiques (Bbio) est toujours présent, mais le seuil réglementaire est plus ambitieux. Des réflexions architecturales plus poussées devront limiter plus encore les besoins du bâtiment.
Le Bbio caractérise la capacité de la conception d’un bâtiment à réduire passivement les besoins de chauffage en hiver, de refroidissement en été et d’éclairage artificiel.
La performance environnementale
La RE 2020 vise à diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment sur son cycle de vie, de l
a phase de construction à la fin de vie (matériaux de construction, équipements), en passant par la phase d’exploitation (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage…), via une analyse en cycle de vie.
Ceci permet d’une part d’inciter à des modes constructifs qui émettent peu de gaz à effet de serre ou qui permettent d’en stocker, tels que le recours aux matériaux biosourcés.
D’autre part, la consommation de sources d’énergie décarbonées est encouragée.
Ainsi, pour la première fois, la réglementation fixera un seuil m
aximal d’impact sur le changement climatique pour les consommations d’énergie et pour la construction (composants du bâtiment et chantier de construction).
Le confort d'été
La RE 2020 présente une évolution importante sur le thème du confort d’été.
La Tic (température intérieure conventionnelle), indicateur réglementaire de la RT 2012, est supprimé : les retours d’expérience indiquent que cet indicateur n’est souvent pas assez corrélé avec l’inconfort perçu par les occupants.
Ainsi la RE 2020 introduit un nouvel indicateur une nouvelle exigence sur, les degrés heures d’inconfort (DH), avec une nouvelle méthode de calcul qui prend en compte les effets du changement climatique sur les bâtiments : l’évolution des températures à venir, et notamment les vagues de chaleur qui vont devenir plus fréquentes, plus intenses et plus longues.
Sources:
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